Depuis notre arrivée au Québec, notre leitmotiv est surement : sortir des sentiers battus ! Et comme si l’Abitibi n’était pas assez loin, nous avons décidé de faire les 10h de route qui nous sépare de la région d’Eeyou Istchee Baie-James.
Située entre le 49e et 55e parallèle nord, cette région du Québec est limitrophe avec l’Abitibi, le Saguenay, la Côte-Nord et le Nunavik, autant vous dire que c’est vaste (et loin de Montréal) !!
Ne faites pas confiance à votre GPS pour monter tout là haut, l’itinéraire le plus court (en km) ne fait pas passer par les meilleures routes… 120 km de chemin de graviers pas cool, mais nous avons vu un lynx en récompense 🙂
Notre objectif était au km 27 de la route de la Baie James : les écogites du lac Matagami ! 3 jours pour se reposer, s’initier à la cueillette de champignons, ou encore observer les aurores boréales !!
– Se ressourcer dans l’un des chalets de l’écogite Matagami –
Nichés au milieu d’une forêt boréale, les écogites sont une invitation à déconnecter. Chaleureusement accueillis par Pierre et ses deux chiens, nous découvrons notre lieu d’habitation pour les 3 jours à venir : un chalet en bois, entièrement vitré avec vue sur le lac Matagami !
C’est un bonheur d’ouvrir les yeux le matin et pouvoir profiter de cette vue ! Et si ce n’était pas assez d’être perdu dans la forêt, il est possible de se relaxer dans le bain nordique installé sur la terrasse. Un petit verre de vin dans une eau à 40°C, chauffée par un feu de bois… le rêve !! Un peu de patience sera de mise, car la montée en température prend quelques heures, et le foyer doit être alimenté toutes les 15 minutes.
Des sentiers sont aménagés tout autour des chalets pour profiter de la nature environnante ! Le sol est recouvert d’un épais tapis humide formé de mousses et de lichens. C’est mou et vraiment impressionnant !
Et si vous vous demandez pourquoi on parle d’écogite ! C’est qu’ici, on utilise des énergies renouvelables comme des panneaux solaires, on puise l’eau du lac, on recycle les déchets, on trouve des toilettes à compost… Les chalets et yourtes sont installés au milieu d’un territoire riche et sauvage. Le visiteur peut prendre part à différentes activités : initiation à la cueillette de champignons, interprétation de plantes sauvages et observation de la faune locale. Tout ça dans le but de comprendre ce qui nous entoure.
La nature a ce pouvoir unique
de nous apaiser…
– Profiter du spectacle des aurores boréales –
En partant à Matagami, nous partions aussi à la quête des aurores polaires. Les conditions étaient toutes réunies pour que nous puissions assister à ce magnifique spectacle : un ciel sans nuage, une nouvelle lune, sans aucune pollution lumineuse au milieu de la nature !
Bien entendu, il est plus facile de les observer dans les hautes latitudes, comme en Alaska ou au Nunavik. Mais les manifestations boréales sont également visibles dans la région de la Baie James en septembre et octobre.
Dès le début du coucher du soleil, nous étions installés sur la plage des écogites Matagami, nos regards vers le nord ! Ce n’est que vers 21h que l’on voit apparaître quelques lueurs vertes sur nos cameras ! A l’œil nu, on distingue seulement de petites traînées grises, ça ressemble plus à un nuage qu’à l’idée qu’on se fait des aurores boréales (merci instagram!)
On commence à perdre un peu espoir, et d’un seul coup Wouah, juste sous nos yeux, les trainées grises deviennent légèrement vertes et se mettent à danser face à nous ! Le spectacle des aurores polaires commencent !! On en oublie le froid (et la faim) ! (mais Quentin avait pensé aux bières … évidement)
On ne va pas vous mentir, nous n’avons pas vu la même chose que sur les photos ! Les couleurs étaient beaucoup moins vives en vrai. Dans tous les cas, ce qu’on a vu sur le moment restent magique et éblouissant !!
Quand le spectcle des aurores boréales commence….
Les deux photos de droite vous montrent ce que nous avons réellement vu lors de cette soirée magique ! Alors oui, les couleurs sont un peu moins vives mais c’etait tellement beau de les voir danser sous nos yeux !
– S’initier à la cueillette de champignons et baies sauvages –
Toujours curieux de découvrir la flore qui nous entoure, c’est accompagné de Pierre que nous sommes partis à la recherche des meilleurs champignons de la foret boréale !!
L’initiation commence par une petite présentation théorique sur les grandes familles de champignons et les méthodes de cueillette et d’identification. Puis c’est le moment de nous lancer, objectif : trouver des hydne ombiliqué.
C’est dans une zone humide avec beaucoup de mousse (et de moustiques) qu’on commence notre cueillette, et quand on connait le bon spot, ça va très vite ! Nos paniers se remplissent à vue d’œil !! Nous découvrons également d’autres sortes de champignons dont le champignon crabe !
L’activité continue avec la cueillette de baies sauvages ! L’occasion de goûter les cerises de virginie (si je ne fais pas d’erreur!) et les gaultheria hispidulatrucs (je vous laisse regarder la photo plus bas !)
Mais, la star de la cueillette est bien entendu le bleuet… et heureusement qu’on ne comptait pas sur moi pour remplir le panier… sitôt cueillis, si tôt mangés !!
On reconnait l’hydne ombiliqué à son chapeau orange brunâtre et aux aiguillons, de couleur plus pâle, qui pendent sous son chapeau (ça ressemble au pied-de-mouton en plus petit et en plus marron).
Les hydnes sont dans le panier de la première photo 🙂
Le fameux champignon crabe ! De couleur orange vif, il est sensé avoir une odeur et un goût de fruits de mer ! Une fois poêlé, il est vraiment délicieux …
Et pour la petite histoire, c’est un champignon parasite qui contamine d’autres champignons lambda pour les transformer en lui même. Lors de la récolte on peut en prélever des petits bouts pour les semer sur les champignons à coté. Par la suite on aura de nouveaux un champignons crabes !
Technique de l’ours pour cueillir les bleuets ! Beaucoup plus rapide que les cueillir une par une… mais c’est un peu plus long quand il faut les trier avant de les manger car on ramasse les petites feuilles en même temps !!
gaultheria hispidulatrucs : le tic-tac de la forêt ! Personnellement, nous ne sommes pas très fan du goût. D’après Quentin ça goûte le produit pour laver les toilettes ^^
– Observer les paysages au sommet du Mont Laurier –
La zone récréative du lac Matagami offre plus de 30km de sentiers pour tous les niveaux. Nous avons donc choisi de partir à l’ascension du Mont Laurier. La randonnée commence au km 12 de la route de la Baie James, au milieu de la forêt boréale. La végétation est tellement luxuriante, qu’elle cache parfois le sentier ! La montée est plutôt facile, sauf à certains endroits où il faut escalader un peu ! Mais comme dirait Quentin le ratio effort/vue vaut vraiment la peine !!
Et oui, au sommet du Mont Laurier, on a une vue hallucinante sur l’arrière-pays de la Baie James, on y découvre une étendue de verdure, parsemé de lac !
Ayant peu de temps pour cette randonnée, nous avons fait l’aller/retour et non la boucle. Ca a dû nous prendre une petite heure (je ne compte pas le temps passé en haut à observer le paysage!)
Encore une magnifique aventure !! Continuer à nous faire rêver
Merci ! On se dépêche de finir l’article sur vos vacances au Québec !
Magnifique ???? J’ai adoré votre article et les photos sont superbes ! Merciiii
Merci beaucoup 🙂