Directement après le lac, on doit passer un col pour rejoindre le Massif Provencher. On se retrouve face à un éboulis de pierre. Il est possible de le contourner mais on n’a pas le courage de rallonger notre parcours pour la journée, on préfère l’escalader! Nos bâtons de marches rangés, on entame cette « ascension ». Avec le recul, c’était quand même un peu dangereux (combo fatigue/sac à dos), si c’était à refaire, on chercherait un autre chemin !
Le faim commence à se faire sentir. On voulait manger au niveau du lac Nomade mais les moustiques en ont décidé autrement ! Après une pause rapide, plein vent pour être tranquille, on reprend notre cap direction le Massif Provencher, notre point de chute pour la nuit.
Avant de partir, on avait lu que le sentier pour retourner à la voiture ne commençait plus du lac Quintin mais bel et bien du Massif Provencher. On décide de tracer une ligne droite du lac Nomade en direction du Massif. L’ascension par le flan sud est longue, il y’a beaucoup de moustique, on avance péniblement, mais notre mood : marche ou crève ! L’idée est vraiment d’avancer le plus possible pour récupérer facilement le sentier le lendemain.
On arrive à destination tout juste pour le coucher du soleil sur le réservoir Manicougan. On installe la tente derrière une roche pour se protéger du vent. Le sol n’est pas vraiment plat, mais on n’est plus à ça près !
Après 3 jours de marche, on est exténué, on a vraiment mal aux pieds et on veut juste dormir. D’ailleurs, le repas du soir a été expéditif. Pour vous donner une idée de l’état de nos pieds, lorsque Pauline a voulu les prendre en photo avec son téléphone, l’IA les a associé à un chat sphinx ! (On est sympa, on vous épargne la photo!)
Pendant notre pipi nocturne, on a eu la chance d’observer un ciel étoilé de fou, mais la fatigue l’a emporté et nous n’avons pas eu le courage de nous rhabiller et de sortir nos caméras !
Super votre récit avec de l’humour juste ce qu’il faut!
J’ai moi même participé dans les années 90’ à des longues randonnées hivernale en ski de fond (nordique) en presque totalité autonomie un peu partout au Qc! Et votre récit me remémore tellement de beaux souvenirs et d’autres qui relevait du défi ou plutôt de la réflexion qu’est que tu fou ici plutôt que dans le sud, paisible à siroter un drink!!! Eh bien, en vous lisant je sens le fondement de ce genre de projet! Le dépassement de soi et surtout la découverte de paysages grandioses qui n’est pas donné à tous de les voir de visu! Wow et encore merci!
Les Monts Groulx sont sur ma To do list! Et je ne sais pas encore le format que ce projet prendra! Mais il se réalisera à coup sûr! J’ai la chance de connaître le Tech du programme de TACHE du Cégep de Baie-Comeau qui connaît très bien ces Monts!
Encore merci et je vais aussi lire et regarder vos autres publications!
Vous avez parfaitement résumé l’état d’esprit dans lequel nous étions pendant cette traversée! Un grand merci pour votre commentaire qui nous va droit au coeur